"Hommes/femmes politiques, journalistes au petit pied, philosophes du dimanche ou stars à la ramasse: tous sèment des perles de bêtise, sans se douter que, dans l'ombre, l'autruche les note, les commente, s'en gausse, et recrache le tout sur ce blog."

jeudi 28 mai 2015

Jean-Paul II, gros concassé





Oh Paulo, quoi de nouveau ? Bien sûr il y eut Daesh, les massacres au soleil levant qui, ici et selon la formule consacrée, en touchèrent une sans faire bouger l’autre. Parce qu’ici, dans le même mouvement, les objectifs étaient braqués sur des élections sitôt achevées qu’oubliées, comme en Grèce, en Espagne, bien que de ces dernières on ne causât guère longtemps, puisque rude est l’Ibère. Quoi d’autre ?  Zyed et Bouna, relaxe des flics assassins, peinard le permis de tuer, jugement définitif, dans tous les sens du terme, comme par lui est rappelé une nouvelle fois aux Quartiers l’obligation qui leur est faite de croire en la justice racialiste de leur pays (1). Ce même pays, une semaine plus tard, irait, commémorant en grande pompes funèbres et à grand renfort de Panthéon même pas décousu l’esprit de résistance… Cherchez, l’erreur est inhumaine.

Autant de hoquets et hochets merdiatiques à souhait, qui cependant ne risquaient guère de prendre en défaut l’acuité l légendaire de l’autruche, sa singulière capacité à saisir, dans le fracas de l’actualité, l’essentiel, le nodal, la subastan-mirifique moelle. Vous l’aurez compris : nous parlons de la destruction de Jean-Paul II. Ou de sa statue, ce qui revient au même. 

Cette horreur absolue, œuvre du statuaire russe Zourab Tsereli (moujik échoué en terre bretonne : il est grand le mystère de l’immigration psychotique), trônait en pleine place publique en la mièvre ville de Ploërmel, Morbihan, 56800. La Libre Pensée demandait son retrait de la voie publique. Le tribunal de Rennes lui a donné raison, tout du moins en partie : l’immense croix surplombant sa Sainteté devra disparaître, et amen.

Aussitôt le maire de la bourgade a averti : « si nous enlevons la croix, l’auteur peut nous attaquer ». En effet : le tailleur de béatifiés a déjà prévenu qu’il s’opposerait « à toute modification de l’ensemble », appuyé en cela par le collectif de défense de cette abomination, baptisé du nom drolatique de « Touche pas à mon pape ! ». Quel dénouement attendre, en cette bien triste affaire, clochemerlienne à souhait ? Les paris sont aussi ouverts que la Sainte Soutane, battue par les vents de grande marée.

Plutôt que de vouloir ménager la chèvre laïque et le chou vaticaniais, le tribunal eût été bien inspiré de s’en remettre à un jugement autrement plus radical, consistant en la destruction, par tout outils adéquats, marteau, bines, explosifs divers, de la statue de Karol W. Coup de masse dans sa face, broyage, piétinage, concassage grossier de son corps et âme et re-amen, réduction à l’état de gravillons pour route et parkings de ses plus vils attributs, eut été sage, et nuancé eut égard au vingt millions de morts causés par le Sida, en 20 ans, en Afrique sub-saharienne. « La seule façon de se préserver contre le fléau du Sida, ce sont la chasteté, et la fidélité dans le mariage. Il faut que nous soyons résolus à préparer des générations saines. Il est de votre devoir de fortifier votre volonté. » Ainsi s’exprimait, en Afrique, Jean-Paul 2, coupable de crimes contre l’humanité, et néanmoins béatifié. Il est grand le mystère de la foire aux vanités. 

     Ladrisse  
                                                                                                                                             

  
(1) Au moment même où s’écrivaient ces lignes, Estrosi, maire de Nice, Sarko-Le Péniste assumé, affirmait que juste avant de pénétrer dans le transformateur Syed et Bouna étaient en excès de vitesse… Alors que chacun sait qu’ils étaient à pieds.               

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