Ni oubli, ni pardon, ni discussion à trois centimes, ni sociologie à deux balles, ferme ta gueule et sort la batte !
Parlons peu, parlons de moi :
ok, j’ai quelque peu failli à mes devoirs ces derniers mois, aux
abonnés absents, cependant, c’était pour la bonne cause : l’écriture de
l’autruche, le livre, à paraître fin 2013, recueil de dix ans de
fadaises et autres billevesées, sans compter coquecigrues, sornettes, et
faucutismes variés. Cette plongée tête la première en le trou de ses
archives perso fut pour l’autruche un genre d’apnée non dénuée de
nausées diverses. En un mot comme en mille, il n’est pas jusqu’au nom de
Raffarin qui ne puisse, désormais, me faire rendre le petit déjeuner.
Il y a comme ça des noms qui sont comme autant de mottes de beurre sur
une bouillabaisse épaisse.
Ce fut donc tout, sauf des vacances. A peine une mise en congé. D’aucuns de mes amis se sont inquiétés de voir ce blog en sommeil, mais n’ont pas passé un coup de fil (on peut toujours crever…), d’aucunes râlèrent, bouh le fainéant ! Et c’est à moitié faux.
En y réfléchissant, c’est bien misayre ces mois-ci passés à placer sous boisseau de furieuses afayres, tiens : Cahuzac. Raté ! Tiens, Tapie : encore raté ! Batho virée, ratée idem, et ce pauvre Pierre Mauroy, l’André Verchuren du PS… Tous cannés, à leur façon, et pas un qu’on ne regrette ni qu’on pleure.
Dans le registre de la mort, celle de Clément Méric occupa assez notre esprit. Habiter non loin de l’endroit où logeait Esteban, son tueur, savoir qu’on a très certainement croisé ce porc un jour, suffit à nous faire regretter de ne pas l’avoir noyé, gosse, dans le bassin du square. Ce n’est que partie remise, me glissent les antifas du cru, suffisamment ardus pour rayer cette engeance de la carte d’une humanité à laquelle, finalement, elle continue d’appartenir contre sa volonté.
Ni oubli, ni pardon, ni sociologie à deux balles : on ne discute pas avec les fachos, on les combat c’est tout. Alors, ami, camarade, mon frère, ferme ta grande gueule et sort la batte !
En cette période de mutisme on a loupé aussi la Turquie, le Brésil, l’Egypte, le furieux carnaval des enragés de tous pays, tous continents, tus par chez nous tant que possible : il s’agit, au premier chef, de ne pas nous donner trop d’idées, à nous qui avons si bien intégrés que la rue ne gouverne pas, qu’elle se remplit, se vide c’est tout, au gré des rendez-vous syndicaux, sans conséquence aucune. Rien ne fait frémir autant les soi-disant maîtres du monde qu’une remise au goût du jour, qu’une actualisation de l’idée de révolution. Or, les révolutions sont là. Ou pas bien loin. Aux portes. Comme elles ont le bon sens de ne jamais se produire là où on les attend, elles sont pour demain, en Europe, dans nos pays rances gangrenés de crédits revolving, de pavillons à finir de payer et autres laisses nous tenant, comme des chiens, en niche. Il suffirait d’un rien. Il suffirait de se rendre compte que justement, nous ne sommes pas des chiens. Ce n’est pas pour demain ? Va savoir.
Selon la dernière enquête de l’INSEE, le nombre de SDF en France serait de 141 500 personnes. Dont 30 000 enfants. Cette info vous fait froid dans le dos ? Massez-vous le avec celle-ci : en avril 2013, les prisons françaises ont battu le record du nombre de détenus : près de 68 000, pour 57 000 places. 12 établissements affichaient une densité supérieure à 200%. Et, bien entendu, pas question de libérer le moindre voleur de poules ou faussaire en billet de loterie. Ceux qui méritent la tôle (pour peu que quelqu’un la mérite), n’en frôleront même pas les murs, par la grâce de leur golden card : par exemple, ça vous dirait, vous, une augmentation de près de 25% de vos revenus, en l’espace d’une seule année ? Faites le calcul, que ne font même plus les blindés de caillasse du classement annuel de Challenges, les « 500 premières fortunes de France ». C’est pourtant, en moyenne, ce que ces fondus ont ramassé durant l’an 2012 : 25 %, rien que ça. Sur le dos de qui ? Grattez-vous, gare aux courbatures !
Rien n’est pourtant perdu puisque que Europe-Ecologie-Les-Verts-De-Gris ne sont pas débarqués du bateau Hollandais, et rament : je déconne… Nos gentils z’écolos, force supplétive du PS, ne sont plus à la manœuvre, si tant est qu’ils y fussent un jour, et l’essentiel des journées de Duflot est occupé à se ronger les ovaires en se demandant quand, et sous quel prétexte, elle sera sèchement remerciée. Pendant ce temps une autre verte, Barbara Pompili dont le nom ne s’invente pas, taclait les élus socialistes qui, comme c’est curieux, viennent de refuser, en ce qui les concerne, le principe de la transparence en matière de revenus. « Certains ont voulu faire reculer les avancées », maugréait pom-pom-pili. Ce qui, vous en conviendrez, est une gageure d’envergure.
Mais Barbara, rappelle-toi : en matière de reculades grimées en avancées tu sauras toujours compter sur notre vieille ganache de Giscard sans destin, moribond demeuré à tout jamais bloqué en 1974. Selon lui, tous nos maux viendraient de ce qu’on est « un pays qui ne travaille pas, qui passe son temps à aller d’une vacance à une autre [sic], d’un jour férié à un pont. » De la rivière Kwaï, le pont, pépère ? « En France, il n’y a pas ce respect du travail qu’il y a en Allemagne », surenchérit le grabataire. Ah… L’Allemagne, le bon vieux temps… Nous étions jeunes et beaux, hein Valéry, on sentait bon le sable chaud et Maréchal, nous voilà !
Une ultime bêtise, avant de s’en retourner au silence, pour un temps ? Laissons alors le champ de l’imbécilité à cette pétasse de Boutin, dont l’ultime changement de cap ne lasse pas de surprendre, du moins de surprendre les habituels ravis de la crèche et gogos de la Saint-glinglin. Non contente de s’être vendue à son seigneur et maître, j’ai nommé Sarko-le-guignolo, lors des dernières présidentielles, voilà-t’y pas qu’elle remet ça en terme de putasserie, s’offrant cette fois corps et âme à Jean-Claude Martinez, ancien fort en gueule du FN. Et les deux tourtereaux de convoler en justes noces (tout le contraire, bien évidemment de l’horribilis mariage homo !), puis déposant dans la corbeille de la rombière un genre de nouveau parti— encore un ! Son nom ? « La France, l’Europe, la famille.» N’auraient pas oublié en route le travail, ces trous du cul ? Et quand un journaliste demande à dame Boutin si elle n’est pas un peu gênée de s’acoquiner ainsi avec l’extrême-droite la plus pure, toute à ses noces la bagasse répond que « non, non, et non, pas gênée mais alors, je vais vous dire, pas DU TOUT gênée. » Qui s’en étonnera ? Ce n’est, pour elle, finalement, que retour au bercail. L’avait-elle, un jour, quitté ?
Frédo Ladrisse
Ce fut donc tout, sauf des vacances. A peine une mise en congé. D’aucuns de mes amis se sont inquiétés de voir ce blog en sommeil, mais n’ont pas passé un coup de fil (on peut toujours crever…), d’aucunes râlèrent, bouh le fainéant ! Et c’est à moitié faux.
En y réfléchissant, c’est bien misayre ces mois-ci passés à placer sous boisseau de furieuses afayres, tiens : Cahuzac. Raté ! Tiens, Tapie : encore raté ! Batho virée, ratée idem, et ce pauvre Pierre Mauroy, l’André Verchuren du PS… Tous cannés, à leur façon, et pas un qu’on ne regrette ni qu’on pleure.
Dans le registre de la mort, celle de Clément Méric occupa assez notre esprit. Habiter non loin de l’endroit où logeait Esteban, son tueur, savoir qu’on a très certainement croisé ce porc un jour, suffit à nous faire regretter de ne pas l’avoir noyé, gosse, dans le bassin du square. Ce n’est que partie remise, me glissent les antifas du cru, suffisamment ardus pour rayer cette engeance de la carte d’une humanité à laquelle, finalement, elle continue d’appartenir contre sa volonté.
Ni oubli, ni pardon, ni sociologie à deux balles : on ne discute pas avec les fachos, on les combat c’est tout. Alors, ami, camarade, mon frère, ferme ta grande gueule et sort la batte !
En cette période de mutisme on a loupé aussi la Turquie, le Brésil, l’Egypte, le furieux carnaval des enragés de tous pays, tous continents, tus par chez nous tant que possible : il s’agit, au premier chef, de ne pas nous donner trop d’idées, à nous qui avons si bien intégrés que la rue ne gouverne pas, qu’elle se remplit, se vide c’est tout, au gré des rendez-vous syndicaux, sans conséquence aucune. Rien ne fait frémir autant les soi-disant maîtres du monde qu’une remise au goût du jour, qu’une actualisation de l’idée de révolution. Or, les révolutions sont là. Ou pas bien loin. Aux portes. Comme elles ont le bon sens de ne jamais se produire là où on les attend, elles sont pour demain, en Europe, dans nos pays rances gangrenés de crédits revolving, de pavillons à finir de payer et autres laisses nous tenant, comme des chiens, en niche. Il suffirait d’un rien. Il suffirait de se rendre compte que justement, nous ne sommes pas des chiens. Ce n’est pas pour demain ? Va savoir.
Selon la dernière enquête de l’INSEE, le nombre de SDF en France serait de 141 500 personnes. Dont 30 000 enfants. Cette info vous fait froid dans le dos ? Massez-vous le avec celle-ci : en avril 2013, les prisons françaises ont battu le record du nombre de détenus : près de 68 000, pour 57 000 places. 12 établissements affichaient une densité supérieure à 200%. Et, bien entendu, pas question de libérer le moindre voleur de poules ou faussaire en billet de loterie. Ceux qui méritent la tôle (pour peu que quelqu’un la mérite), n’en frôleront même pas les murs, par la grâce de leur golden card : par exemple, ça vous dirait, vous, une augmentation de près de 25% de vos revenus, en l’espace d’une seule année ? Faites le calcul, que ne font même plus les blindés de caillasse du classement annuel de Challenges, les « 500 premières fortunes de France ». C’est pourtant, en moyenne, ce que ces fondus ont ramassé durant l’an 2012 : 25 %, rien que ça. Sur le dos de qui ? Grattez-vous, gare aux courbatures !
Rien n’est pourtant perdu puisque que Europe-Ecologie-Les-Verts-De-Gris ne sont pas débarqués du bateau Hollandais, et rament : je déconne… Nos gentils z’écolos, force supplétive du PS, ne sont plus à la manœuvre, si tant est qu’ils y fussent un jour, et l’essentiel des journées de Duflot est occupé à se ronger les ovaires en se demandant quand, et sous quel prétexte, elle sera sèchement remerciée. Pendant ce temps une autre verte, Barbara Pompili dont le nom ne s’invente pas, taclait les élus socialistes qui, comme c’est curieux, viennent de refuser, en ce qui les concerne, le principe de la transparence en matière de revenus. « Certains ont voulu faire reculer les avancées », maugréait pom-pom-pili. Ce qui, vous en conviendrez, est une gageure d’envergure.
Mais Barbara, rappelle-toi : en matière de reculades grimées en avancées tu sauras toujours compter sur notre vieille ganache de Giscard sans destin, moribond demeuré à tout jamais bloqué en 1974. Selon lui, tous nos maux viendraient de ce qu’on est « un pays qui ne travaille pas, qui passe son temps à aller d’une vacance à une autre [sic], d’un jour férié à un pont. » De la rivière Kwaï, le pont, pépère ? « En France, il n’y a pas ce respect du travail qu’il y a en Allemagne », surenchérit le grabataire. Ah… L’Allemagne, le bon vieux temps… Nous étions jeunes et beaux, hein Valéry, on sentait bon le sable chaud et Maréchal, nous voilà !
Une ultime bêtise, avant de s’en retourner au silence, pour un temps ? Laissons alors le champ de l’imbécilité à cette pétasse de Boutin, dont l’ultime changement de cap ne lasse pas de surprendre, du moins de surprendre les habituels ravis de la crèche et gogos de la Saint-glinglin. Non contente de s’être vendue à son seigneur et maître, j’ai nommé Sarko-le-guignolo, lors des dernières présidentielles, voilà-t’y pas qu’elle remet ça en terme de putasserie, s’offrant cette fois corps et âme à Jean-Claude Martinez, ancien fort en gueule du FN. Et les deux tourtereaux de convoler en justes noces (tout le contraire, bien évidemment de l’horribilis mariage homo !), puis déposant dans la corbeille de la rombière un genre de nouveau parti— encore un ! Son nom ? « La France, l’Europe, la famille.» N’auraient pas oublié en route le travail, ces trous du cul ? Et quand un journaliste demande à dame Boutin si elle n’est pas un peu gênée de s’acoquiner ainsi avec l’extrême-droite la plus pure, toute à ses noces la bagasse répond que « non, non, et non, pas gênée mais alors, je vais vous dire, pas DU TOUT gênée. » Qui s’en étonnera ? Ce n’est, pour elle, finalement, que retour au bercail. L’avait-elle, un jour, quitté ?
Frédo Ladrisse
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